Pinarello

La Baron de Coubertin, célèbre pour avoir “ inventé “ les Jeux Olympiques modernes et affirmé que “ l’important c’est de participer ”, n’aurait pas été choisi pour incarner la philosophie des vélos Pinarello. En effet, la devise de cette maison dans 20 ans centenaire, et qui porte le nom de son fondateur, est très claire : “ Nous ne sommes pas là pour la compétition, mais pour gagner ”...
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Giovanni Pinarello, qui a créé sa propre marque de vélo à la fin des années 40, est décédé à plus de 90 ans en 2014. Sa figure tutélaire continue de déterminer la vocation des vélos Pinarello, qui font de la course un prétexte pour gagner. Les plus grands champions contemporains ont remporté les plus grandes compétitions sur un Pinarello. Nous pourrions citer dans un ordre plus ou moins chronologique : 

 

  • Mario Cipollini 
  • Bjarne Riis 
  • Miguel Indurain 
  • Jan Ullrich 
  • Mark Cavendish 
  • Christopher Froome 

 

Si la marque est de nos jours détenue par un fond d’investissement, lui-même détenu par le groupe LVMH, ce n’est pas pour galvauder le passé et l’image des vélos Pinarello. Au contraire, le grand public est dans le viseur des propriétaires actuels, c’est-à-dire les cyclistes occasionnels, comme les pratiquants réguliers. 

 

Lamborghini et Pinarello ? La route comme obsession 

 

Si les cadres des vélos de route ont vu leur dessin évoluer, c’est grâce aux fluctuations du prix du pétrole… Ne voyez aucune malice dans cette affirmation, c’est en effet pour permettre aux voitures de moins consommer que dans les années 80 l’aérodynamisme fut au cœur du design automobile. De cette recherche de performance, on déduisit assez vite que lorsqu’une machine destinée à rouler produisait moins de trainée, l’effort nécessaire à son déplacement était moindre… Ou, exprimé différemment : à effort égal, un engin aérodynamique va toujours plus vite. C’est ainsi que Pinarello n’a pas hésité à faire appel à un ingénieur en aérodynamique issu du secteur automobile pour faire avancer plus vite ses machines… L’idée était simple : exploiter les connaissances d’une personne habituée à travailler en soufflerie. C’est donc dans les années 90 que Pinarello commence à tester tous ses vélos en soufflerie. 

 

Les cadres en carbone en étaient encore à leurs prémices, et l’expertise de Marco Giachi (un ancien ingénieur de Lamborghini) fut déterminante. Il faut dire, qu’à cette époque, les marques de vélos avaient une obsession : le poids. Or, grâce au travail en soufflerie, Pinarello comprit avant les autres que pour faire baisser le Cx (coefficient de pénétration dans l’air) d’un vélo, il est nécessaire d’affiner le cadre, mais que pour conserver une certaine rigidité la chasse au poids n’est plus nécessaire. C’est également à partir de cette époque que les cyclistes furent intégrés au processus d’élaboration des vélos, la position d’un coureur devant être prise en compte lors de la conception du cadre. 

 

Espada : le vélo qui ne ressemblait pas à un vélo 

 

L’Espada est le résultat des recherches de Pinarello en matière d’aérodynamisme. Ne ressemblant à aucun autre vélo produit auparavant, dessiné sur ordinateur et testé en soufflerie avec Miguel Indurain, l’Espada est le vélo du record du monde l’heure de 1994 (53,04 kilomètres). La forme révolutionnaire du cadre influencera ensuite le dessin et les textures des tenues des cyclistes et leurs chaussures. L’avènement des cadres en carbone autorisa des prouesses que l’aluminium n’aurait pu permettre : c’est-à-dire celles d’opérer la synthèse entre la finesse et la rigidité. 

 

Le Pinarello Espada est le précurseur des vélos aérodynamiques et le signal de grandes victoires (Tour de France, Giro, Championnat du monde…). La notoriété de la marque Pinarello connut à cette époque une progression fulgurante, ce qui permit ensuite d’élargir la gamme aux vélos gravels et électriques.